Pascale Brousse nous fera une intervention sur les conséquences des dérèglements climatiques sur les états de peaux.
Le changement climatique est désormais acquis et nous allons vivre dans ce qu’on appelle le « new normal » qui intègre la possibilité d’un réchauffement à +4% en France en 2100 (et plus de 35 nuits tropicales à Paris dans 20 ans) et l’aggravation des catastrophes naturelles. Cela représente déjà 250 milliards de dollars de dégâts en 2023.
L’OMS estime que ces changements sont la plus grande menace pour la santé de l’humanité et évalue le coût direct des défaillances sanitaires entre 2 et 4 milliards de dollars d’ici à 2030 : Déplacements de population, infections, pollution de l’air, …
Les études de consommation manquent encore, en ce qui concerne les impacts sur la peau et la santé, même si on sait déjà les dégâts causés par la pollution et les fluctuations météorologiques : maladies cutanées, allergies, thermorégulation, photo vieillissement, … Nous sommes tous concernés, mais différemment selon notre génétique et phototype.
De nouveaux produits intègrent ces changements en particulier en Asie comme des offres cryo pour abaisser la température de la peau (En France Clarins a sorti son « Cryo flash mask), des gammes contre l’acné qui s’étendent au corps, des produits pour lutter contre la pollution et des nouveautés qui combinent plusieurs effets pour lutter aussi contre les UV tout en rafraîchissant et hydratant.
Ces changements impactent toute la fabrication d’un cosmétique. Les sécheresses et les inondations provoquent une cascade de pénuries tout au long de la chaîne d’approvisionnement. De nouveaux modes de sourcing et de production voient le jour. On étudie de nouveaux process, comme par exemple : le potentiel d’autofécondation des plantes pour pallier au manque de pollinisateurs. Ou l’utilisation de bactéries formant des biofilms à la surface des racines qui protègent ainsi les plantes de la sécheresse.
Des changements qui imposent aussi de revoir tous les liens de corrélation entre formulation, texture et packaging.
Cette prise de conscience du bien-être climatique demande aussi une adaptation et un accompagnement des consommateurs avec des conseils préventifs, de nouveaux services et produits comme ceux, entre autres, ciblant la thermorégulation, ainsi que la fatigue associée aux changements saisonniers.